Caractéristiques :
Se différencie d'O. fuciflora par une phénologie plus tardive sur des sites communs (floraison globalement vers la deuxième décade de juin), par un port plus grêle, une inflorescence nettement plus lâche et des fleurs de petite taille. Le labelle, aussi bien scolopaxoïde que fucifloroïde, est de petite taille et montre une nette pilosité. Le champ basal est plus clair que le labelle et il est long.
Répartition française :
Dans les départements de la région Rhône-Alpes, les stations les plus au sud se
trouvant dans la Drôme.
Protections :
Aucune, alors qu'il est rare et localisé. Un manque d'informations fait qu'il n'est pas évalué dans la liste rouge de l'UICN.
Observations / Discussions :
Plante des pelouses sèches de l'étage collinéen qui est distincte d'O. elatior (autre fuciflora tardif) par son biotope justement et sa propension à mélanger les individus à labelles entiers et ceux à labelles scolopaxoïdes. Les mêmes raisons écologiques le séparent aussi de "l'Ophrys du Roubion" (qui offre plus de plantes à labelles scolopaxoïdes) malgré des critères morphologiques et une phénologie proches.
Remarques :
Nous tenons à remercier Olivier G. qui nous a permis de découvrir une belle station dans le Grésivaudan (38).
La confusion avec O. santonica (exclusivement scolopaxoïde) est possible pour les plantes à labelle très trilobé, mais ce dernier montre des fleurs très petites aux labelles plus bombés et plus courts.
Il pourrait être intéressant de comparer O. gresivaudanica (et notamment les plantes de la Drôme) aux Ophrys "santonica de Provence" proches morphologiquement (mais majoritairement à labelles scolopaxoïdes).