Caractéristiques :
Est principalement différent d'O. scolopax par son labelle trilobé au moins aussi large (et parfois plus) que long, caractère très net de face. Ses bords ne sont pas enroulés en dessous, ils ont tendance à s'évaser. Il n' a pas l'aspect fuselé d'O. scolopax. Sa phénologie est à priori plus tardive qu'O. scolopax mais plus précoce qu'O. santonica version provençale. Ce critère est toutefois à manier avec grande prudence en région PACA, en fonction des années et de la localisation des stations dans les différents étages de végétation.
Répartition française :
Selon nous uniquement dans le nord-est du Var et les Alpes-Maritimes, donc nettement plus restreinte qu'O. scolopax. Cependant, certaines plantes pour le moment rattachées à O. scolopax ailleurs en région PACA sont à ré-étudier.
Protections :
Vu les incertitudes planant autour du taxon, on est déjà loin d'une reconnaissance unanime : à bon entendeur...
Observations / Discussions :
Malgré une parenté certaine avec O. scolopax, nous pensons que ce taxon a bien sa place dans la flore du Var et des Alpes-Maritimes. Il forme en effet des populations aux caractères constants. Son faciès trilobé mais large lui a valu et lui vaut encore d'être parfois rangé, à tort selon nous, en synonyme d'O. pseudoscolopax, et ce quand il n'est pas tout bonnement confondu avec O. scolopax.
D'autres auteurs l'interprètent comme l'ophrys "santonica de Provence", du fait de sa phénologie assez tardive. Ce n'est pas notre point de vue.
A basse altitude (dans le nord-est du Var), les plantes fleurissent dès le début du mois de mai, soit au moins quinze jours plus tôt qu'O. "santonica de Provence", d'où un imbroglio certain conduisant à une confusion remarquable... dans un secteur géographique où les taxons du complexe fuciflora-scolopax sont nombreux !
Certains sites des Préalpes de Grasse (06), à une altitude de 600-700 mètres, permettent justement d'observer les deux taxons presque côte à côte : c'est idéal pour noter le décalage phénologique.
Une actualité sur le sujet -complexe- sera éditée à la fin de cette saison 2013.
Remarques :
Dans quelques stations de la plaine des Maures (83) où O. scolopax est bien établi, certaines plantes pourraient peut-être lui être rapportées.
Selon nous, la plante est liée au secteur biogéographique méditerranéen pré-ligure qui concerne l'est du Var en plus des Alpes-Maritimes. Nous l'avons rencontrée jusqu'à la frontière italienne sur la commune de Breil-sur-Roya, à presque 1000 mètres d'altitude.
C'est en recherchant le plante dans le nord-est du Var où nous pensions, par recoupements,
Les individus rencontrés à Ampus côtoyaient O. scolopax.