Synonymie :
Ophrys pseudoscolopax (Moggridge) H. F. aulus & Gack.
Caractéristiques :
Se distingue par un labelle de taille moyenne, globuleux, avec des gibbosités marquées mais surtout par une propension assez nette à montrer au sein d'une même population des individus à labelle trilobé, voire carrément scolopaxoïdes à côté de plantes à labelle entier. Les pétales sont très souvent assez longs. Le champ basal est de taille moyenne, plus clair que le labelle. La floraison est plutôt précoce pour le complexe Fuciflora.
Répartition française :
Incertaine. Selon nous, uniquement dans les Bouches-du-Rhône et le Var, dans les zones les plus chaudes et les plus sèches. A rechercher sur les premières collines des Alpes-Maritimes.
Protections :
Aucune étant donné les confusions autour du binôme utilisé pour regrouper plusieurs taxons. Sa relative rareté fait qu'elle mériterait un statut de protection.
Observations / Discussions :
Malgré un imbroglio remarquable sur le plan taxonomique en raison des diverses interprétations autour du basionyme O. pseudoscolopax, nous optons pour la combinaison O. linearis, même s'il est difficile d'être totalement formel. Nous sommes de toute façon favorable à l'individualisation de ces plantes pour nous bien caractérisées tant dans leur morphologie que sur un plan phénologique et biogéographique (plantes assez précoces de l'étage méso-méditerranéen très chaud et sec, essentiellement en Provence occidentale, même si la répartition reste à affiner). De plus, la lecture de la bibliographie sur ce sujet tend à démontrer qu'O. pseudoscolopax est un synonyme postérieur d'O. vetula.
Remarques :
Cette plante est assez facilement différenciable d'O. druentica, taxon lui aussi parfois scolopaxoïde et clairement présent en Haute-Provence. En Provence orientale, il est notable qu'O. vetula (plus proche de la série scolopax) est également à prendre en compte, ce qui rend la situation confuse en région PACA.
Pour ce qui est des plantes présentes en moyenne vallée du Rhône (Drôme, Ardèche essentiellement), leur faciès très variable (tantôt fucifloroïde, tantôt scolopaxoïde) a permis de les amalgamer (trop) facilement au sein la nébuleuse fourre-tout pseudoscolopax. Il s'agit clairement, selon nous, d'autres taxons.
Nous sommes opposés à l'usage de l'épithète pseudoscolopax "à tout-va". Cet usage (un teps justifié) est maintenant dépassé : il a provoqué de nombreuses confusions. On parlait et on parle toujours malheureusement de plantes du Var et de la Drôme en utilisant cette dénomination, alors qu'il s'agit d'entités bien différentes puisqu'O. druentica est un taxon bien valide.