Synonymie :
Gymnadenia conopsea subsp. pyrenaica (Philippe) Richter, Gymnadenia odoratissima subsp. longicalcarata Hermosilla & Sabando
Caractéristiques :
Se distingue essentiellement par un éperon moins long que G. conopsea mais nettement plus long que G. odoratissima. Le lobe central de labelle est plus long que chez G. conopsea.
Répartition française :
Taxon rare à répartition morcelée. Mal connu du fait des confusions avec G. odoratissima (surtout dans les Pyrénées-Orientales où la situation est complexe à appréhender) et des diverses interprétations taxonomiques de la plante.
Protections :
Son statut incertain empêche pour l'instant toute protection.
Observations / Discussions :
La situation est telle sur le plan taxonomique (les auteurs ont développé des points de vue différents) que les déterminations sont ardues ! Cependant, les avis semblent converger sur le fait qu'il ne s'agit pas d'hybrides entre G. conopsea et G. odoratissima (hybridation somme toute rarissime). En effet, si certains de ses sites voient la coexistence de G. conopsea, ce n'est pas le cas pour G. odoratissima.
Remarques :
Une étude récente effectuée par des chercheurs tchèques en collaboration avec plusieurs orchidophiles français a validé que les plantes de Gironde et de Touraine étaient identiques génétiquement. Mais surtout, il s'avère que G. pyrenaica est tétraploïde (2n = 80), alors que G. odoratissima et G. conopsea (sauf la variété densiflora) sont diploïdes (2n = 40).
Il reste à confirmer la conspécificité des populations espagnoles pyrénéennes, car dans les Hautes-Pyrénées (65), les plantes provenant du site d'origine n'ont pas été retrouvées.
Les stations en Ardèche et Aveyron sont sans conteste à rattacher à ce taxon.
Dans le Sud-Touraine et en Aveyron où nous avons rencontré la plante, G. conopsea est syntopique, avec un léger décalage phénologique.